Incrustez-vous dans le fief de Jonas. Il n'y a rien d'incroyables, ni de d'extraordinaires dans la bulle dans lequel ce personnage évolue. Non, on lit un quotidien au bout de l'ennui dans une de ces zones périurbaines. Il y a juste lui, ses potes, son père, son amante. Mais la plume incisive et précise de l'auteur, son style proche du langage parler, et le faux rythme lancinant font mouches pour questionner la reproduction social, ses zones dortoires et ses habitants.
On est avec lui, on le suit, on rigole, tchatche, on s'embrouille, on se soutien, on joue aux cartes, on fume et on boxe. Car Jonas boxe, et c’est en suffocant entre quatre cordes ou dans son gymnase qu’il respire, qu'il vie. Avec ses poings il fend l’air mais ne créve pas la bulle dans lequel il se trouve, ne tente pas de sortir de son milieu… Il reste fidèle au sien et à son fief.
On dit souvent qu’un bon livre peut se lire à haute voix… et c’est le cas ici pour ce premier roman percutant. Il fut notamment primé par le prix du livre inter en 2017.
Clément